La charte des Amap? Une boussole utile

Dans un monde où les dégâts de la malbouffe sur la santé sont désormais dénoncés par tous, la grande distribution s’est emparée sans état d’âme du label « bio » pour restaurer son image de marque . Le marché international de Rungis s’y est mis, on peut y trouver les légumes bio du bout du monde, acheminés par avions cargos ou supertankers à l’empreinte carbone climaticide

Sous les 33 000 hectares de bâches plastiques des serres d’Andalousie, la production des tomates bio se fait au prix d’une surexploitation féroce des ouvriers agricoles nord-africains et des ressources naturelles.

Et le fait de payer plus cher n’est en rien une garantie d’une rémunération plus juste du paysan. Il y a un an, une enquète de l’association de consommateur « Que choisir » confirmait que plus de la moitié du surcoût des produits bio en grande surface résultait d’une augmentation de la marge empochée par la grande distribution sur ces produits.

Faire le choix d’une AMAP , c’est reprendre la question du coût et et de la qualité de notre alimentation à la source: en permettant à ceux qui nous nourrissent de vivre dignement de leur travail, en préservant les qualités nourricières de la terre qu’ils cultivent

Mais ces grands principes sont plus faciles à proclamer qu’à mettre en pratique, dans un monde où la course au profit s’accompagne d’un épuisement irrémédiable des ressources naturelles et d’un gigantisme des exploitations.

A leur modeste échelle les AMAP qui ont essaimé en France construise un un autre modèle basée sur le partage, et la confiance mutuelle et de la solidarité. Elles contribuent ainsi à la transformation sociale et écologique de l’agriculture et de notre rapport à l’alimentation

Au sein des AMAP, amapien-ne-s et paysan-ne-s construisent ensemble un autre rapport à l’agriculture et à l’alimentation : on peut parler de co-production entre eux .

Il y a 6 ans, tout le mouvement s’est impliqué dans la rédaction d’une charte de 4 pages sur laquelle s’engagent à la fois les paysans et les amapiens.

Elle prend 5 minutes à lire, mais elle permet de savoir vraiment où on met les pieds en rentrant dans l’AMAP et de s’assurer de notre communauté de projet avec notre maraîcher

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